Vins dégustés sur le blog

jeudi 29 décembre 2011

Vacances de Noël 2011!

L'accès à internet ayant été difficile pendant les vacances, le blog n'est plus à jour. Je vais de ce pas rectifier le tir en publiant mes derniers vins dégustés lors de ces 10 derniers jours... avec notamment de beaux Champagne de vignerons!

  • Champagne Lancelot-Pienne, Cuvée de la Table Ronde, Grand Cru Blanc de Blancs issu des communes de Chouilly, Cramant et Avize. Ma bouteille est principalement issue de la vendange 2007.
Champagne très fruité au nez, aérien en bouche! Des arômes de miel et de fruits blancs et jaunes précèdent une bouche délicate et crémeuse avec un dosage présent qui lui donne une certaine élégance. J'ai très hâte de goûter le même vin en version Brut Nature! Excellent rapport qualité-prix à 16 ou 17 euros!

16/20



  • Champagne Assailly-Leclaire, Rosé. 87% de Chardonnay Grand Cru d'Avize, 13% de Pinot Noir de Bouzy
Un rosé qui tire vers le rouge. Cela me plaît. Un caractère vineux qui me fait penser que ce Champagne ira très bien à table. Ce dernier est plutôt fermé aromatiquement. On peut tout de même y sentir des arômes de fruits rouges : fraise et groseille. En bouche, c'est en effet vineux, puissant et cela manque même de fraîcheur. J'avais nettement préféré la cuvée réservée ou le bon millésimé 2005! Prix : environ 18 euros. Millésimé 2005 à 25 euros, cuvée réservée au prix extraordinaire de 15,5 euros.




  • Champagne Pierre Bertrand, Blanc de Blancs, 100% Chardonnay, mélange 1999 et 2002! 
Ouvert dans le train pour faire passer le temps... mais surtout pour célébrer les vacances! 
Vraiment bluffé par ce magnifique blanc de blancs. La couleur est superbe, légèrement évoluée d'un bel or avec de jolis reflets. Le nez nous séduit tout de suite avec des arômes de noisette, de beurre, de nougat et de champignons. La bouche est vineuse avec une finale fraîche, longue et acidulée. Coup de coeur! Environ 15 euros au domaine.

16/20


  • Domaine Alain Chavy, Puligny-Montrachet 2008
Un joli Puligny-Montrachet, bien typé, avec un bon équilibre entre le bois et le fruit. Prix inconnu.

15/20



  • Côte Rôtie, Domaine Jasmin 2009
Le domaine Jasmin est réputé pour élaborer des Côte Rôtie en finesse. J'avais donc trouvé le 2006 absolument remarquable. Laissons sa chance à ce jeune 2009, année plus solaire!

Le nez est floral... sans doute le viognier? Nous ressentons également des arômes de violette, de fruits noirs, d'olive noire. Le vin est plein, rond en attaque, les tanins très fins, droits et serrés. Il faut l'attendre pour qu'il s'ouvre davantage et que le tout devienne plus charmeur. Prix propriété : 26 euros.

14.5/20


  • Domaine Dupont-Tisserandot, Gevrey-Chambertin 1er Cru, Les Cazetiers 2007.
Ce n'est pas la première fois que je bois ce vin. L'année dernière, ce dernier était encore marqué par le fût neuf. Cette fois-ci, cela semble bien mieux intégré. Le nez est nettement moins vanillé et le terroir semble avoir pris le dessus avec un nez animal et terreux, fruits rouges et noirs. La bouche est massive, compacte, large! Mais les tanins sont déliés et la finale élégante... J'adore. Prix : 32 euros.

18/20



  • Coteaux de Bellet, Blanc, 2010 : un vin très méditerranéen... floral, fenouillé, avec une bouche pleine de saveur mais un peu chaude. 14/20. Prix inconnu.
  • Coteaux de Bellet, Rouge, 2009 : Un vin qui sent bon le coulis de mûre, le cacao, avec également un peu de fût... nous retrouvons ces arômes en bouche, avec des tanins souples et une finale fraîche. 15/20 Prix inconnu.

  • Terremoto, Emporda, Vin Espagnol non millésimé produit par un français!

Si j'ai bien compris le discours du caviste, il s'agit là du fond de cuve du grand vin du domaine Terra Remota, situé en appellation Emporda... qui n'a donc pas été élevé en barrique et qui est juste sur le fruit, à consommer rapidement.

Un très bon moment autour de cette bouteille à l'apéritif. Bu légèrement frais, ce vin délivrait des arômes diablement gourmands de cerise noire bien mûre, de cannelle, d'herbes de provence. C'est rond, souple, gourmand... on se ressert, cela descend vite et ne coûte que 6,9 euros. Un très bon vin à boire sans réfléchir. 

15/20


  • Les Vignes Oubliées, Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac, vinifié et élevé par Oliver Jullien et Jean-Baptiste Granier, 2010
De très vieilles vignes de Saint Privat ont été exploitées par un vigneron de talent pour créer cette cuvée aux arômes de cuir, de réglisse, d'olive et de fruits noirs. La bouche est clairement construite sur le fruit, avec des tanins souples, peu perceptibles, et une finale acidulée qui rend le vin vraiment digeste. Un peu moins de 15 euros.

14.5/20 

dans le train en sur-réservation... sur le strapontin dans le couloir


  • Domaine de Souch, Marie-Kattalin, 2008, Jurançon
Les vins issus du Domaine de Souch sont parmi les plus réputés de l'appellation Jurançon. Le vignoble est conduit en bio-dynamie et les rendements sont très faibles.

Nez exotique : mangue, ananas... ainsi qu'un peu de poire williams. Évidemment du sucre en bouche, mais tellement d'acidité qu'on l'oublie. Le vin est très tendu. L'acidité est même trop présente. Le tout est plutôt fermé. À revoir dans 6 mois car pour le moment c'est une grande déception. Environ 28-30 euros.

14/20



lundi 19 décembre 2011

Arbois Pupillin, Savagnin Domaine Pierre Overnoy 2000. Chinon Les Picasses 1985, Olga Raffault

Après avoir beaucoup entendu parler du domaine Pierre Overnoy, j'ai officiellement goûté un vin de ce domaine lors de mon passage au Grapiot à Pupillin. Ce restaurant est une vraie merveille. Les prix y sont aussi impeccables que le service et les plats sont bien travaillés... le tout à un prix relativement dérisoire (moins de 20€ le plat). Mais j'y vais surtout pour la carte des vins dont les coefficients sont ridiculement bas (Les Chalasses 2007 de Ganevat était à 30 euros). 

  • Le Chardonnay 2008 du domaine Pierre Overnoy (ouillé) bu cet été m'avait paru au premier abord totalement incompréhensible. C'était juste un jus acidulé, fluide, totalement fermé aussi bien au nez qu'en bouche. Déception. 1h30 de carafe et le vin commençait à s'exprimer.. Jamais je n'avais vu un vin évoluer autant à l'aération. C'était d'une géniale finesse et le tout s'ouvrait petit à petit sur de délicats arômes noisettés d'une grande précision... suivi d'un vrai feu d'artifice de saveurs. 17.5/20


Un petit mot sur ce domaine : Pierre Overnoy est une sorte de pape du vin naturel qui a désormais laissé sa place à Emmanuel Houillon. Le domaine n'ajoute pas de soufre, n'utilise pas de désherbant chimique, ne filtre pas ses vins...

Il y a quelques jours j'ai donc ouvert pour l'anniversaire de mon amie une bouteille de...

  • Pierre Overnoy, Savagnin 2000, Arbois Pupillin (ouillé)
Le vin a été carafé 8h. Il en avait besoin. La robe est trouble. Peu attrayante. À vrai dire, ce n'est pas le genre de vin que l'on pourrait servir à n'importe qui. Il faudrait bien préciser auparavant : "C'est un vin naturel... travaillé de façon un peu différente de ce que l'on boit tout les jours...".

Miam.. des lies en suspension ou une sorte de dépot?
Cire jaune = Savagnin!

Le nez est curieux. Il évoque le cognac, le caramel, le coing, la prune, la pêche et toutes sortes de fruits cuits. 
En bouche, le vin possède un gras hors normes, d'une texture presque huileuse... heureusement, cela précède une longue (très longue...) finale épicée. Servi à 18°, le vin a besoin de se rafraîchir un peu pour devenir plus digeste. 

C'est un excellent vin pour amateurs avertis, qui ne laissera personne indifférent. En ce qui me concerne, j'avais préféré la pureté du Chardonnay 2008. Prix caviste : 36 euros. 

16.5/20
on dirait du cidre!





Nous continuons ce dîner avec un vieux Chinon.

  • Chinon Les Picasses 1985, domaine Olga Raffault, Cabernet Franc


La robe est jeune pour un vin de cet âge (26 ans!).
Nez de feuilles mortes, de sous bois, légumes d'hiver en tout genre... soupe de légume si l'on veut! Un peu de champignons et un côté viandé. Il n'y a plus tellement de fruit au nez. Les arômes évolués dominent. 
Les tanins sont complètement fondus, c'est un régal, et la finale est longue et nette. Prix : 26 euros.

17/20. 


mercredi 14 décembre 2011

Champagne Guiborat, En la rue de Vergy de Lignier-MIchelot 2006

En cherchant un Champagne de bon rapport qualité-prix, je me suis décidé à aller rendre visite à un domaine à tarifs attractifs et recommandé dans le guide de Michel Bettane. De plus, cet article du figaro m'avait décidément convaincu

Je pars à la rencontre de Mr Fouquet, qui me reçoit très aimablement en me faisant visiter ses caves. Nous goûtons le blanc de blancs, d'une grande élégance, aérien, magnifique pour 15 euros!

J'achète une bouteille de chaque cuvée pour bien prendre le temps de les apprécier à la maison...

Ouverture de la première hier soir.

  • Champagne Guiborat, Tradition, Brut sans année
Le nez est frais et citronné. La bulle est fine, la bouche pure avec une finale salivante. C'est un champagne assez simple mais qui reste hautement recommandable pour son prix (13 euros).

14/20



Mes papilles sont désormais prêtes à déguster un vin à l'aveugle, choisi par mon amie parmi une trentaine de rouges.

  • Morey-Saint-Denis, En La Rue de Vergy 2006, Domaine Lignier-Michelot (à l'aveugle).

À la couleur, je me dis que cela doit être un bourgogne. Hop, un nez dans le verre : effectivement, c'est un pinot noir bourguignon. Voilà qui me rend joyeux. Le nez est un peu sauvage et animal, ça sent la ronce et les fruits rouges. Le boisé est présent et ne me gêne en rien. C'est un vin plein en bouche, on doit être sur la côte de nuits. Aucun tanin accrocheur. C'est très bien fait mais je lui reproche une finale un peu courte. Prix : 26,5 euros

15.5/20


Je me souviens que j'avais acheté ce vin au caveau des vignerons de Morey-Saint-Denis. C'est une bonne adresse pour trouver des vins du village au prix propriété, si l'on a pas le temps d'aller visiter les vignerons. Je l'avais choisi car ce climat, situé juste au dessus des grands crus Bonnes-Mares et Clos-De-Tart m'intriguait... (souvenir de l'excellent 2005 de Bruno Clair et surtout du merveilleux 2007 de chez Perrot-Minot, hélas, cher).

dimanche 11 décembre 2011

Master Class au Grand Tasting : Veuve Clicquot - Collection Cave Privée : Rosés 1978 et 1989, Blancs 1980 et 1990

Le lendemain du Master Class du Clos des Goisses je suis allé déguster quelques vins de la collection Cave Privée de Veuve Clicquot, commentés par Michel Bettane et l'oenologue de chez Clicquot : Cyril Brun.

Je n'ai jamais trop aimé le BSA de Veuve Clicquot, c'est pourquoi je me suis inscrit à ce Master Class pour voir ce qui se faisait de mieux chez eux. Nous allons goûter, dans l'ordre, au blanc 1990, au rosé 1989, au blanc 1980 puis nous terminerons avec le rosé 1978.




  • Veuve Clicquot Cave Privée 1990, blanc : dosé à 4gr/L, issu d'un millésime mythique, solaire et de grande concentration. 16388 bouteilles dégorgées en octobre 2008. 
Le nez évoque les fruits secs et reste frais et brioché. La bouche laisse place à des saveurs miellées avec une finale noisettée conservant une bonne acidité.

17/20.

  • Veuve Clicquot Cave Privée 1989, rosé d'assemblage (mélange de vin rouge et de vin blanc) : Millésime très solaire également. 24825 bouteilles dégorgées en octobre 2008, dosées à 4g/L. 12,8% de vin rouge (pinot noir) de Bouzy.
Nez de sous bois et de liqueur de fruits rouges, avec quelques arômes de patisserie, et légèrement cacaoté et oxydé. En bouche, on penserait être sur un champagne blanc. En comparaison avec le vin précedent, celui ci possède un peu moins d'acidité. C'est beau, long et complexe.

18,5/20

  • Veuve Clicquot, Cave Privée 1980, blanc. 1341 bouteilles anciennement dégorgées... en mai 1986! dosé à 9g/L. 53% de pinot noir, 37% de chardonnay et 10% de pinot meunier.
Michel Bettane évoque un vin grandement protégé par les oenologues de l'époque. Pour moi, le nez est vraiment curieux et pas très net malgré des notes de coquille d'huître et un peu de truffe blanche... mais quelque chose de gênant qui revient également en bouche. Est-ce le soufre qui me perturbe? Je n'ai pas compris ce vin.

  • Veuve Clicquot, Cave Privée 1978 : Grand millésime à rosé. 2296 bouteilles dégorgées en octobre 2008. Dosage à 4g/L. 15% de vin rouge de Bouzy.
L'été a été froid et très ensoleillé. Cela a permis une maturation lente et les raisins ont développé beaucoup de parfums. Le nez est très complexe avec des arômes évolués, malgré cela, le fruit est encore présent. On retrouve cette complexité en bouche. Le vin est long. J'aime beaucoup.

18,5/20


vendredi 9 décembre 2011

François Chidaine, Vouvray, Les Argiles 2009

Voilà un deuxième vin de François Chidaine qui ne m'a vraiment pas déçu. Nous sommes cette fois-ci à Vouvray... et je devine que le terroir doit être riche en Argiles...

L'appellation Vouvray fait face à celle de Montlouis-Sur-Loire.


  • Vouvray, Les Argiles 2009, François Chidaine 100% Chenin
Le nez évoque les agrumes, pamplemousse, citron, mais également les fruits exotiques (ananas). La bouche est ronde, l'attaque est tendre et la finale est vive et de bonne longueur. Vraiment rien à reprocher à ce vin. Excellent RQP à 12,8 euros!

15.5/20

mercredi 7 décembre 2011

Florine 2009, Côtes du Jura, Jean-François Ganevat

Jean-François Ganevat fait partie de l'élite des vignerons du Jura. Pour avoir bu 4 cuvées différentes de ce domaine ces deux dernières années, je n'ai jamais été déçu. C'est toujours un superbe moment. Je regrette seulement que les vins de ce domaine soient désormais introuvables. Lorsque j'étais dans le jura cet été, les cavistes avaient été déjà dévalisé.

Ce Chardonnay Ouillé 2009, tout jeune donc, est l'une de ses entrées de gamme... mais ça vole déjà très haut.

  • Chardonnay Ouillé Côtes du Jura 2009 cuvée Florine




La robe est d'un or soutenu magnifique. Le nez est complexe et très élégant. Derrière un premier nez beurré nous retrouvons des arômes floraux, de crème citronnée, de noisette et de pomme chaude. En bouche, l'attaque est ample et généreuse, mais une fine acidité nous suit jusqu'en finale pour que le vin trouve son équilibre. C'est vraiment très bon. Prix : 19 euros chez un caviste.



Quelques indications techniques

mardi 6 décembre 2011

Champagne Thienot et Bordeaux de Dourthe.

La maison Thiénot est une jeune et dynamique maison de Champagne, qui, arrivant assez tard parmi les maisons de champagne, a été libre de définir son style.

Par chance, une dégustation de 4 Champagne, puis de 4 Bordeaux de la maison Thiénot (qui possède des domaines bordelais) était organisée par une association de mon école de commerce, présentée par Stanislas Thiénot lui même!  


  • Champagne Thiénot, Brut Sans Année, base 2007, avec 20% de vins de réserve 2006 et 2005. 45% Chardonnay, 35% Pinot noir, 20% Pinot Meunier


Mr Thiénot nous affirme que les vins Thiénot recherchent avant tout le fruit et la fraîcheur. C'est effectivement le cas ici, avec des arômes fruités, floraux, une bouche vive, franche, nette, pas très complexe, très apéritive. Je trouve que c'est un peu trop dosé et que ce dosage, à environ 10g lui fait perdre son caractère, mais c'est mon goût personnel et personne à part moi n'a pu reprocher à ce Champagne son dosage, et je comprends tout à fait ce style qui ne correspond pas au mien. Environ 28 euros.

14/20. 

  • Champagne Thiénot, BSA rosé
La robe est très pale. C'est un rosé très délicat par ses parfums de petits fruits rouges. La bouche est vive, la bulle fine mais très présente, avec une finale très fruitée. Environ 34 euros

14/20.
  • Grande Cuvée Alain Thiénot 1999
Belle complexité sur les fruits jaunes et un peu de fruits secs. En bouche, le vin est plein de fruit, beaucoup plus vineux que les deux champagnes précédents, et l'on ressent une certaine minéralité. Encore une fois hélas, mon goût très personnel aimerait une finale un peu plus vive! Cela reste un très beau champagne complexe. Prix : environ 70 euros.

16/20

  • Cuvée parcellaire d'Avize : La vigne aux Gamins, 2001 (moins de 4000 bouteilles produites, vieilles vignes de chardonnay)


La bulle est fine, le nez complexe et fin avec des arômes miellés et pâtissiers. Très blanc de blancs un peu mature. La bouche est minérale et longue. C'est très beau également. Prix : une centaine d'euros.

16.5/20 

Nous passons désormais aux bordeaux.
  • Sauvignon Blanc, Dourthe N°1, 2010
On redescend totalement sur terre avec ce vin très simple qui recherche l'expression du cépage Sauvignon. C'est herbacé, citronné, agrumes... la bouche est creuse et peu persistante malgré un joli gras. Ça peut se boire aussi bien que de l'eau, et c'est aussi le but recherché. Prix : 7,5 euros.

13/20

  • Château Rahoul, Graves, 2005. 80% Merlot, 20% Cabernet Sauvignon.
Beau nez légèrement évolué, et donc complexe et ouvert. Ça donne envie de goûter. En bouche, le vin est très souple et rond avec de beaux tanins en finale qui donnent au vin un peu de mâche. Je ne connais pas son prix, mais c'est bon.

14,5/20
  • Château Belgrave, Haut-Médoc, 2005
Le vin est à majorité de Cabernet-Sauvignon. D'après Stanislas Thiénot, la propriété étant voisine de Lagrange, ce vin est assez typé Saint-Julien. La couleur est plus sombre, moins évoluée que celle du vin précédent, avec une plus grande intensité de fruits et moins d'arômes liés à l'évolution. En bouche, c'est plus jeune, plus long, plus sérieux avec davantage de tanins. Bon vin.

15.5/20
  • Essence 2003. Dourthe. Vin très intéressant réunissant les meilleurs raisins des meilleurs parcelles au sein des propriétés de Dourthe! Élevage en barriques neuves. 6000 Bouteilles produites!
                                                       


Le nez est très frais pour un 2003. C'est complexe avec des arômes de tabac, de cèdre et fruits noirs. En bouche, le vin est puissant, ample, les tanins très présents et un peu secs. De l'ambition pour cette cuvée, qui, dans un autre contexte qu'en fin de dégustation, aurait pu être un coup de coeur. (Au restaurant avec un carré d'agneau par exemple!). Prix : une centaine d'euros.

16/20

Un grand merci aux organisateurs et à la maison Thiénot pour le temps qu'elle nous a consacré et sa générosité.

lundi 5 décembre 2011

Master Class Philipponnat au Grand Tasting! Clos des Goisses 1996, 1997, 2001, 2002.

Le Grand Tasting est un évènement créé par Bettane&Desseauve ayant lieu tous les ans au carrousel du Louvre et réunissant de nombreux domaines prestigieux.

Vendredi 2 Décembre 2011

Pour bien commencer la première journée, je me suis inscrit au "master class" du domaine Philipponnat, où j'ai pu goûter 4 différents millésimes du mythique Clos des Goisses

Le Clos des Goisses est un clos à forte pente exposé plein sud de 5,5 hectares détenu en monopole par Philipponnat et situé à Mareuil-Sur-Aÿ. En général, les cépages utilisés sont le Pinot Noir et le Chardonnay respectivement à hauteur de 70% et 30%. L'élevage se fait en fûts de 3 à 6 ans. 

Le dosage est le même chaque année : 4gr/L, peu importe la récolte. Cela correspond au dosage "extra-brut" même si l'étiquette indique "Brut".





  • Clos Des Goisses 1996 (sur ce millésime, environ 50/50 PN/Chardonnay) Pas de fermentation malolactique

Nous avons utlisé des verres VINUM de Riedel, modèle Riesling/Chianti


1996 est un grand millésime en Champagne, ayant produit des vins extrêmes à la fois dans leur concentration, leur maturité de fruit et leur acidité.
Le nez est pâtissier : amande, praliné, noisette... et semble minéral car il évoque la craie. L'attaque est franche, le vin fluide, la bouche est superbe, très longue grâce notamment à l'acidité en finale qui le rend viril. J'adore cette acidité que Mr Philipponnat qualifie d'extrême. Ce dernier ajoute que c'est un champagne qui peut encore se garder trente ans.

C'est l'un des plus beaux champagnes que j'ai pu boire. 


19.5/20 (à noter qu'Allen Meadow's lui a attribué un score de 97/100!)


  • Clos des Goisses 1997 Millésime froid.
Mr Philipponnat évoque des arômes d'herbe grasse, d'absinthe au nez. En bouche, c'est beau, long et fluide. Le dosage semble plus perceptible (alors qu'il est similaire... mais ça je ne l'aurai appris qu'à la fin!) à cause d'un côté plus tendre, plus charmeur. J'aime moins mais bon... c'est beau! Peut se garder 20 ans d'après Mr Philipponnat.

16.5/20

  • Clos des Goisses 2001 Millésimé très délicat, vendanges sous la pluie et le froid, 8000 bouteilles produites seulement.
Robe un peu évoluée, d'un doré magnifique. Le nez évoque les fruits secs et je perçois également un peu d'arômes oxydatifs. Mr Philipponnat qualifie ce vin de "glycériné", avec plus de gras, lié au botrytis, par opposition aux autres vins qui étaient "fluides". C'est très bon mais légèrement inférieur au 1997 pour moi. Il ira moins loin, avec un potentiel de garde d'une dizaine d'années.

16/20

  • Clos des Goisses 2002 Très grand millésime champenois.
Le vin est plus jeune et un peu fermé. Il est encore timide. On peut percevoir des fruits rouges, un peu de grillé. En bouche, c'est plein d'harmonie avec une amertume racée en finale, sans l'acidité que certains pourraient trouver un peu agressive du millésime 1996. J'aime beaucoup mais il faudra être patient... car il peut se garder environ 50 ans. À boire de suite, je préfère le 1996.

18.5/20

mercredi 30 novembre 2011

Château Reynon 2009, Cadillac - Côtes de Bordeaux.

Voici le premier bordeaux rouge bu sur mon blog. Tout comme le Clos Floridène bu il y a moins d'un mois, ce vin est issu de l'une des propriétés de l'oenologue Denis Dubourdieu.

80% Merlot, 10% Petit Verdot, 10% Cabernet Sauvignon.



Château Reynon 2009, Cadillac - Côtes de Bordeaux bu à l'aveugle : Comme on peut le voir sur la photo, la robe de ce vin est très sombre. Le nez évoque les fruits noirs très mûrs, le cassis, un peu de cuir et d'olive noire... qui me fait donc penser à un vin du sud. Le boisé est également présent (fumé). En bouche, l'attaque est ample, grasse, le vin est souple et les tanins fins. Je lui reproche une longueur moyenne ainsi qu'un manque de "buvabilité" (J'ai du mal à m'en servir un deuxième verre et il faudra vraiment attendre le plat). 14.5/20

Je me dis que ce vin doit valoir entre 15 et 20 euros. Je l'ai en réalité payé 10 euros. Encore un excellent rapport qualité-prix!

PS : Le lendemain, le vin était meilleur. Je l'ai trouvé plus digeste grâce à son côté fumé (de la barrique) qui avait disparu. 

Un vieux Rivesaltes élevé 14 ans en barrique!

Le Roussillon, en catalogne française, est réputé pour sa production de vins doux naturels avec notamment les Banyuls, les Maury mais également les Rivesaltes ambrés ou tuilés.

Hier soir, en guise de dessert j'ai goûté à ce Rivesaltes "14 ans d'élevage en barrique" par "Les Vignerons des Côtes d'Agly" pour Parcé Frères. 



Nez typique des vins mutés de type oxydatif. Ça sent la noix, le caramel, le nougat. En bouche, beau moelleux équilibré par de l'acidité et une finale plutôt longue sur la noix... et l'alcool... qui vient alourdir le vin. Il y a donc un certain déséquilibre. Cependant, à ce prix là, je ne suis pas mécontent d'avoir un vieux vin, assez sympa, qui s'accordera à merveille avec une mousse au chocolat amer peu sucrée. 13.5/20. Le prix : 7 euros. Autrement dit, rien pour un vin de cet âge là.

Abandonné dans le frigo et goûté fin décembre : Le vin avait gagné en complexité, en sensation moelleuse avec une finale assagie et moins chaude!

Muscadet 2010, Domaine André Michel-Brégeon.

En rentrant de l'école, mon amie m'avait préparé des makis ! Cela appelait évidemment un vin sec, franc, vif, droit, bref - minéral et surtout pas boisé ni trop gras. Me vinrent à l'esprit... Petit chablis... Sancerre... Pouilly-Fumé... Vouvray... Riesling... et surtout, par son côté iodé, le muscadet! 

Voici le Muscadet Sèvre-Et-Maine sur Lie 2010 du domaine André-Michel Brégeon. 



Il s'agit donc d'un vin du pays nantais. Le cépage utilisé est le melon de bourgogne. 

Belle couleur d'un jaune soutenu pour un Muscadet! Un vin assez simple dans son expression, au nez pas très intense pour le moment, avec des nuances iodées et citronnées. En bouche, un bon gras précède une jolie tension minérale. En tout cas, c'est pas compliqué et ça glisse à une vitesse ahurissante. 14/20. Prix : Acheté 6,9 euros chez un caviste en ligne, apparemment 3,5 euros au domaine... ce qui en fait un rapport qualité prix assez incroyable et trouvable nul part ailleurs!

Pas de poisson cru car nous ne sommes pas gâtés avec les poissonneries à Reims :-( 


L'accord est réussi.

PS : Le domaine Brégeon est considéré comme l'un des très grands domaines du Muscadet, avec des cuvées de très longue garde comme son fameux "Gorgeois"... Le commentaire de Michel Bettane sur le Muscadet Sèvre-Et-Maine Gorgeois 1993 fait d'ailleurs saliver : "Des flaveurs de truffe, d'agrumes, avec des touches minérales précèdent une bouche qui a la tension d'un Bâtard-Montrachet. Stupéfiant!" noté 18/20.

lundi 28 novembre 2011

Domaine Guiberteau, Saumur, Le Clos des Carmes, 2008

Envie d'un grand vin? Il faut à tout prix goûter le Brézé ou le Clos des Carmes de Romain Guiberteau. C'est pour moi tout simplement l'un des meilleurs producteurs en blanc de France. D'accord - ces cuvées ambitieuses sont très marquées par l'élevage. C'est néanmoins souvent le cas pour les grands vins... et puis, les fûts sont évidemment de grande qualité !

Voici la présentation du domaine par Bettane&Desseauve :
Romain Guiberteau produit de magnifiques blancs issus de grands terroirs comme Brézé et le Clos des Carmes, où il montre tout le potentiel du saumur dans cette couleur, dès que les boisés d’élevage s’estompent. Les rouges s'assagissent après une jeunesse fougueuse, il faut les attendre quelques années. Les 2007 commencent à émerger. Ce domaine est devenu l'une des références du Saumurois.
En ce qui me concerne, je suis client du domaine par l'intermediaire de mon caviste depuis le millésime 2006. 

Le Clos des Carmes est un clos situé sur la butte de Brézé, et qui existe depuis le 11ème siècle! C'est aussi un monopole du domaine. Les vignes sont encore très jeunes car elles ont été replantées il y a moins de 10 ans. Environ 3000 bouteilles produites par an et de 18 à... 30 mois d'élevage en fût selon les millésimes! 

Goûtons à ce vin qui était déjà magnifique en 2007 :

Le Clos des Carmes, Saumur, Domaine Guiberteau 2008



Au nez nous percevons de la vanille. Mais de la belle vanille - sans lourdeur. Du fût noble! Pomme, poire, fruits jaunes, crème brulée, épices douce... C'est beau et ambitieux. 
En bouche c'est simplement très savoureux, avec beaucoup de fruit, et une vraie tension qui mène le vin très ... très loin ... 19/20 (pas 20/20 car le bois marque encore trop le vin - si ce dernier s'intègre alors ce sera selon moi un vin parfait).

Des vignes si jeunes peuvent donc donner un vin si grand? Il y a des doutes sur le potentiel de garde du vin compte tenu de l'âge des vignes. 

Ce vin est pour moi digne d'un grand cru de bourgogne d'un excellent domaine. En ce sens, à 28 euros, c'est une excellente affaire.

vendredi 25 novembre 2011

Marsannay "Les Echezeaux" Domaine Dupont-Tisserandot 2009

Ce soir j'avais envie d'un vin facile, gouleyant.

Même si il existe de plus en plus de Marsannay sérieux, qui veulent presque imiter leurs cousins de la Côte de Nuits, la plupart d'entre eux restent des vins abordables et faciles à la fois d'un point de vue financier et gustatif.

Le domaine Dupont-Tisserandot est installé à Gevrey-Chambertin et possède des vignes sur les grands crus Mazis-Chambertin, Charmes-Charmbertin ainsi que sur pas mal de 1er Crus tels que Les Cazetiers, qui est souvent le meilleur rapport qualité prix de la gamme. J'ai le souvenir d'un Cazetiers 2006 bu au restaurant Chez Guy à Gevrey-Chambertin qui fût tout bonnement exceptionnel. La concentration, la pureté du fruit, l'élevage 100% bois neuf bien intégré... malgré tout ces paramètres, on ressentait vraiment le terroir des Cazetiers! ... Un régal avec l'excellente joue de boeuf du restaurant.

Allen Meadows, le Burghound, un critique américain qui s'est spécialisé dans la dégustation de vins bourguignons aime beaucoup les 1er Crus et Grand Crus de ce domaine qui reçoivent les mêmes notes (ou supérieures) à des vins bien plus chers de Gevrey.




Goûtons donc à cette entrée de gamme. Marsannay Les Echezeaux 2009 - Domaine Dupont Tisserandot. L'élevage n'est évidemment pas le même que sur les 1ers Crus de Gevrey.

Au nez, malgré un millésime 2009 solaire se traduisant par un fruit très mûr, ça pinote! On est bien en Bourgogne. En bouche, les tanins sont ronds, la finale est légèrement épicée et le vin d'une longueur moyenne. Ça glisse bien. C'est ce dont j'avais envie. 14/20   Prix : 13,5 euros.

Mâcon-Milly-Lamartine "Clos du Four" des Héritiers du Comte Lafon.

J'ai dégusté hier soir un vin du sud de la Bourgogne.

Il s'agit d'un vin du mâconnais élaboré par un vigneron de la Côte d'Or. Dominique Lafon possède des terroirs prestigieux et élabore notamment des Meursault et un Montrachet qui me font rêver.

Goûtons à son Mâcon-Milly-Lamartine "Clos du Four" 2008". (plus abordable!)

Le nez évoque les fruits blancs et jaunes très mûrs. Le boisé est peu perceptible. 
La bouche est grasse, vive et termine sur de jolis amers (agrumes). C'est un vin à la fois gourmand et tranchant. 15.5/20 Prix : 18 euros.


mardi 22 novembre 2011

La Croix Boissée 2007 - Chinon de Bernard Baudry.

Ce soir avec un bon faux-filet je décide de laisser mon amie choisir un vin rouge. J'ai en tout une trentaine de vins rouges à la maison.

Le vin sent clairement la Loire (ou plutôt le Cabernet Franc)... J'entends par là que ses arômes ont une certaine expression végétale, avec aussi un petit côté poivronnant. Le vin développe également de très jolis arômes de fruits rouges : groseilles et framboises. Le boisé est relativement présent. En bouche, le vin possède du volume, une bonne matière avec des tanins fins et une finale sérieuse. C'est un vin qui peut se garder. J'aime beaucoup.


Chinon!



Vu que je n'ai que 4 vins de Loire à la maison, je procède par élimination.
Ce n'est pas le Bourgueil Mi-Pente 2003 du Domaine de la Butte, car j'aurais surement senti quelques arômes d'évolution. 
Ce n'est pas non plus le Bourgueil La Petite Cave 2007 du Domaine Amirault - que je connais bien et dont la couleur violacée n'a rien à voir avec le vin que je suis en train de boire.
Il reste Le Clos Guillot et La Croix Boissée 2007 de Bernard Baudry. 16.5/20. 16 euros.

Le vin étant boisé et de garde, j'en conclus qu'il s'agit bien de La Croix Boissée 2007!

Bingo! Du premier coup! (en même temps, une fois que l'on a reconnu le Cabernet Franc, et avec si peu de vins de Loire, ce n'est pas dur)

Pas de mérite :'( 

Moi en train de me demander comment je vais pouvoir escalader la bouteille pour déboucher le flacon que mon amie a sournoisement rebouché dans mon dos!!!


Si ce n'est pas déjà fait je vous encourage à aller visiter la Vallée de La Loire. Les gens y sont très accueillants et vous passerez l'une des meilleures soirées de votre vie dans le bar/chambre d'hôtes "Le Café de la promenade" (je n'ai jamais rencontré un patron de bar aussi généreux... et les vins sont au prix domaine + 8 euros pour la conso sur place!) à Bourgueil, les vignerons sont au top et puis il y a bien sûr les châteaux de la Loire!



lundi 21 novembre 2011

François Chidaine, Montlouis-Sur-Loire Les Choisilles 2008

François Chidaine est un grand vigneron. C'est un grand travailleur qui a su redonner du prestige à l'appellation Montlouis-sur-Loire, voisine de Vouvray. Son domaine et celui de La Taille Aux Loups de Jacky Blot élaborent selon moi les meilleurs Montlouis!

J'ai goûté ce vin à l'aveugle. Mon amie choisit une bouteille parmi 25 blancs qui sont à la maison, et dont je n'ai pas la liste précise en tête.



Au départ, le Chenin était plutôt reconnaissable grâce aux arômes de fruits jaunes, d'agrumes et de miel. La bouche, avec une certaine sucrosité et beaucoup de gras pouvait confirmer cette impression... ainsi que cette très belle tension finale typique du chenin. Que c'est beau!!! Je dis "Guiberteau Clos De Guichaux 2009" (Que je n'ai jamais goûté mais dont mon caviste me vantait l'accessibilité et le côté miellé)... Non!... Ah bon? Le Brézé 2008 de Guiberteau alors? Non plus! Mais c'est vraiment excellent. Son prix doit être entre 20 et 30 euros.

 ... Je ne me souvenais pas que j'avais d'autres Chenins que ceux du domaine Guiberteau à la maison. Je me dis alors que cet équilibre serait celui d'un chardonnay solaire (la sucrosité...) , macônnais. Un Clos du Four 2008 des Héritiers du Comte Lafon? non! Un Pouilly Fuissé 2008 Terroir de Vergisson du Domaine Verget alors? non plus! ...

Je décide alors de regarder la liste des vins qui sont en stocks à la maison. Immédiatement je vois que j'avais 2 vins de Chidaine... Bon c'est sûr... ça ne peut être que ça.

Effectivement - voici le Montlouis-Sur-Loire Les Choisilles 2008 de François Chidaine. 17/20. Prix : 14,8 euros.

Un vin du jura... Savagnin 2007 du domaine Montbourgeau!

Connaissez-vous les vins du Jura? Ce Savagnin 2007 L'étoile du domaine de Montbourgeau n'est clairement pas un savagnin ouillé! Avec ses arômes "jaune" soft, c'est à dire curry et noix (sans la puissance aromatique des vins jaunes), on sait que l'on a à faire à un vin de type oxydatif, et on en déduit rapidement le Jura!

La bouche est très élégante, beaucoup de finesse, rien de trop imposant. Un savagnin tout en subtilité. La finale est longue avec une acidité rafraîchissante. 16/20. Prix : 15 euros.


Ce vin a naturellement accompagné un filet de poulet sauce curry. La fraîcheur du vin contrebalançait le coté épicé du curry - tout en prolongeant ses arômes.

Cahors du Château Lamartine - confit de canard et pommes sarladaises!

Une petite envie de confit de canard? Déjà, prenez celui de chez Barthouil. De belles grosses cuisses - donc une longue surface de peau croustillante! Avec en dessous une chair bien moelleuse!

Il ne manquerait plus qu'un bon Cahors et me voilà transporté dans le Sud-Ouest. Ça tombe bien, celui du Château Lamartine n'est pas mal du tout.

À noter que le Cahors est un vin élaboré majoritairement à partir de Malbec - qui est le cépage chouchou des Argentins.



Cahors 2009, Château Lamartine (90% Malbec, 10% Merlot) : Malgré un nez pas très complexe, avec une jolie intensité de fruits noirs, ce vin possède une bouche bien construite avec un beau support tannique mais sans aucune agressivité. La puissance est bien maîtrisée (clairement : ça n'arrache pas!). C'est même souple! En revanche, la finale est plutôt courte. 14/20 ... Prix? 7,8 euros.

C'est le vin parfait pour un confit de canard!

dimanche 20 novembre 2011

Le Lieu-Dit Saint Joseph de Guigal!

Connaissez-vous Guigal? Considéré par beaucoup de critiques comme l'un des plus grands domaines du Rhône Nord, grâce à la qualité de ses cuvées parcellaires, Guigal est aussi un négociant dont vous trouverez beaucoup de bouteilles au supermarché - comme le simple Côtes du Rhône, assez simple mais régulier, et qui ne vous ruinera jamais (environ 7 euros max)... qui sera tout à fait différent de leurs grandes Côte-Rôtie La Turque, La Mouline ou La Landonne, unanimement considérées comme de très grands vins et qui ne sont pas du tout dans mon budget de raton-laveur étudiant.

Néanmoins, certaines de leurs sélections parcellaires sont plus abordables. Comme le vin issu de ce magnifique "Lieu-Dit" Saint Joseph (100% Syrah)... évidemment au coeur de l'appellation Saint-Joseph - riche en bons rapports qualité-prix.

(Photo issue du site de Guigal)

Goûtons donc ce Saint Joseph "Lieu-Dit" 2007.



Nez réglissé plein de fruits rouges et noirs très mûrs, presque confituré, boisé également (fumé, café, cacao). Cependant, le nez reste tout de même relativement frais  et on arrête pas d’y replonger. Super gourmand ! En bouche l’attaque est ronde, le vin est très fruité, le boisé n’a pas du tout asséché les tanins. C’est juteux – on se ressert ! C’est vraiment bien fait. 16.5/20  Prix : 22,5 euros


Un verre Riedel à Syrah ... bien adapté à ma grandeur.

jeudi 17 novembre 2011

Vignerons Indépendants - Claude Branger, Domaine aux Moines, St Nicolas, Le Queyroux, Aydie, Dudon, Tour Blanche.

Avec un peu de retard, voici mon compte rendu du Salon des Vignerons Indépendants de Reims.

Après avoir prévu mon itinéraire grâce à LPV et un peu de presse, je me décide à aller visiter une quinzaine de vignerons. On discute beaucoup sur les stands... on s'attarde... je n'en aurai finalement visité que 7.


 



On commence par aller voir un vigneron de l'appellation Muscadet Sèvre et Maine. Il s'agit du domaine de la Haute Févrie de Claude Branger. J'ai adoré le personnage. Un homme humble, sincère, à l'écoute et vraiment très aimable - qui m'a gâté en m'ouvrant un Muscadet 1996 pour que j'ai une idée précise du vieillissement de ses vins. On me fait goûter l'ensemble de la gamme que je trouve remarquable, avec notamment : 

  • le vin "domaine" Muscadet Sèvre et Maine Sur Lie 2010,
  • la cuvé Excellence 2009, 
  • Les Gras Moutons 2009, 
  • Le Clos Joubert 2009,
  • Excellence 2003 et 2002,
  • Excellence 1996

La gamme est très cohérente et correspond tout à fait à ce que l'on peut attendre d'un excellent domaine en Muscadet. Le vin domaine est typique - iodé, minéral, citronné... La cuvée excellence et surtout Les Gras Moutons (Miam!!) possèdent un supplément de densité, sur un vrai support minéral. Le Clos Joubert, ayant la particularité d'être vinifié en fût de chêne est pour moi atypique. J'adore ses arômes d'épices douces apportées par l'élevage. C'est pour le coup un vin plus complexe! Excellence 2003 et Excellence 2002 possèdent des profils tout à fait différents. Le 2003 est exotique et semble prêt à boire. Le 2002 est assez austère et tendu. On finit par Excellence 1996 qui semble encore jeune ! Je m'attendais cependant à quelque chose de plus transcendant :-)
Le vigneron nous confiera que selon lui, c'est surtout Le Clos Joubert qui mérite de vieillir pour digérer son élevage. Les prix sont très sages - les vins sont à peu près tous entre 5 et 7 euros.

Nous restons dans la Loire en allant déguster deux vins du Domaine aux Moines, en appellation Savennières Roche Aux Moines. Cépage Chenin donc. Le Savennières - Roche Aux Moines 2004 est assez simple, tendu. Le 2009 est gras, ample, solaire, très bon. Prix : environ 18 euros.



Nous rendons ensuite visite au Domaine St Nicolas de Thierry Michon. L'accueil est réservé et assez froid. Mr Michon lit un magasine, mais heureusement quelqu'un s'occupe de nous. Nous goûtons l'ensemble de la gamme - les blancs sont vraiment remarquables. Dans les rouges, j'ai surtout retenu la cuvée 100% Pinot Noir 2006 "La Grande Pièce" - un vrai Pinot Noir de caractère mais hélas sans l'élégance des bourgogne. Coup de cœur surtout pour les blancs donc! Les prix varient de 8 à 30 euros si mes souvenirs sont bons.



Nous partons ensuite en Gironde - pour rencontrer un vigneron Girondin (et non pas bordelais!) en appellation Premières Côtes de Blaye (En réalité la plupart de ses cuvées sont déclassées en vin de France...) . Il s'agit du domaine Le Queyroux. C'est un personnage atypique qui travaille la vigne comme autrefois, et écoute véritablement son terroir. Plein de charisme, il nous raconte ses démarches avec passion et nous parlons pendant une bonne heure - en goûtant la quasi-totalité de la gamme. Mr Leandre-Chevalier laboure ses vignes et va jusqu'à des densités de plantation de 33.333pieds/hectare! Il élabore une cuvée 100% Petit Verdot (Je n'avais jamais goûté un pur Petit Verdot - et il faut aller sur son site pour voir comment il le travaille!). La dernière nouveauté : Un blanc de Cabernet Sauvignon! (Pas goûté cette fois-ci mais ça ne saurait tarder).

Les vins sont vraiment bons - et je suis heureux de pouvoir les retrouver chez mon caviste! Certains vins sont inaccessibles au niveau du prix. Je me contenterai de quelques bouteilles (chez mon caviste) du "Joyau du Château Le Queyroux" dont j'ai pu goûter trois millésimes et qui est pour moi un très bon RQP! Merci beaucoup de nous avoir consacré tant de temps et bravo...

Mr Leandre-Chevalier possède également une chambre d'hôtes - j'irai sans doutes. Je veux aller voir ses vignes!
Voici l'adresse : http://www.lhommecheval.com/


L'audacieuse cuvée baptisée "Tricolore". 15.5° et un équilibre Rhône Sud!






























Nous avons goûté ensuite les Madiran du Château d'Aydie : Le Madiran "L'Origine" 2009 est simple, fruité. L'Odé d'Aydie 2009, déjà un peu plus typique, gagne en puissance. Le vin Château d'Aydie 2008 du domaine est puissant, boisé, mais reste souple en bouche (alors que c'est du 100% Tannat!). On termine avec leur vin muté "Maydie", qui est une vraie bombe de fruits tant au nez qu'en bouche et qui impressionne par son volume.




Nous terminons avec des Sauternes. Ceux du Château Dudon (2007 et 2006) sont agréables, pas très puissants, plus sur la finesse (avec une nette préférence pour le Sauternes 2007) - mais pour 22 euros je trouve davantage de plaisir dans d'autres appellations...

Le salon ferme - nous courons pour essayer d'aller goûter un verre du Sauternes de La Tour Blanche (un 1er Grand Cru Classé de Sauternes qui appartient à l'état - et qui fait aussi office de lycée viticole!). Le Sauternes 2007 de La Tour Blanche est véritablement excellent, beaucoup de puissance - au détriment d'un supplément d'élégance qui ne lui aurait pas fait de mal! (Le prix est élevé, environ 45 euros - mais apparemment ça vieillit très bien et les Sauternes sont des vins très coûteux à produire).